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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 23:17

Le rôle des médias occidentaux dans la propagande anti-Syrienne

 

Il a été évoqué maintes fois avant, du rôle des médias comme relais de la propagande des nations dominantes et de leurs institutions, CNS, OTAN...

On vient justement d'avoir une preuve nouvelle, à propos de Houla (lieu du massacre présenté par tous les médias occidentaux), de leur rigueur professionnelle. Le grand photographe-reporter Marco di Lauro (récompensé en plus de vingt ans de carrière par une vingtaine de prix et distinctions internationaux) a eu la surprise de tomber, en consultant la page d'accès du site de BBC, sur une de ses photos censée illustrer le massacre de Houla. Le problème c'est que cette photo de dizaines de corps enfermés dans des sacs blancs, Marco di Lauro l'a prise... le 27 mai 2003 à al Musayyib, en Irak . On suppose que pour les journalistes citoyens de la BBC, l'urgence iconographique excuse toute les approximations et puis, après tout, des cadavres dans des sacs; cela restera toujours des cadavres... Aberrant de voir à quel point l'on essaye de nous faire avaler n'importe quoi tant que l'objectif est atteint, à savoir de légitimer les condamnations de l'Occident contre le régime Syrien.

D'autant plus que ces Irakiens ont été victime en 2003 de ces Américains qui jouent aujourd'hui les amis de la liberté et les protecteurs des Arabes.


BBC-copie-1.jpg

Le conflit Syrien est un conflit extrêmement dur à comprendre et donc il est nécessaire d'analyser toutes les sources, les propagandes, venant de tous côtés.

 

La première version qui ne collait pas :

Les médias, à la suite des diplomates et de l’ONU, avaient annoncé que 108 personnes, dont 49 enfants, avaient trouvé la mort lors des tirs d’artillerie sur Houla les 25 et 26 mai. Des traces de violence et des blessures par balles avaient cependant été détectées sur plusieurs corps

 

La deuxième version:

« La grande majorité des victimes de l’attaque contre le village syrien de Houla ont été exécutées« . C’est ce que vient d’annoncer, aujourdh'ui, mardi, Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’Onu. Colville, dont les déclarations sont diffusées par les agences de presse et les principaux médias occidentaux, s’appuie sur les résultats d’une enquête menée sur place par les observateurs du général Mood.


Quel sera la version finale?

 

Le scénario qui se déroule en Syrie est devenu un classique de la manipulation médiatique occidentale.

A la veille de chaque échéance susceptible de faire avancer le processus de règlement politique, les groupes extrémistes terroristes, financés, armés et manipulés par les États-Unis via leurs agents du Golfe et la Turquie, provoquent une flambée de violence.

Bénéficiant ensuite d'une couverture médiatique planétaire, ils provoquent un tapage d'enfer, destiné à imposer leur propre agenda. Depuis des mois que cela dure, leur objectif n'ont jamais été atteint. Mais cela ne les empêche pas de réessayer encore et encore... Heureux hasard du calendrier, les nouveaux massacres imputés aux forces gouvernementales ont eu lieu à la veille de l'arrivée à Damas de l'émissaire international Kofi Annan, dont la visite avait été annoncée en premier lieu par le président Bachar al-Assad, dans une interview accordée il y a deux semaines à la télévision russe Rossia 24. M. Assad avait affirmé qu'il poserait des questions à M. Annan sur le fait que les violences commises par les extrémistes sont systématiquement passées sous silence.

L'émissaire de l'Onu était censé examiner les moyens de mettre en œuvre la deuxième phase de son plan en six points, qui consiste à mettre sur les rails la solution politique, basée sur le dialogue. Un dialogue que le Conseil national syrien (dont il ne reste plus grand chose après la démission de son chef Burhane Ghalioun) et l'Armée « syrienne » libre (ASL), la milice auxiliaire des services de renseignements turcs, de la CIA et des pays du Golfe, n'ont jamais officiellement accepté, pas plus que le plan Annan.

Les officines de l'opposition commencent tout à coup à évoquer la situation à Houla, parlant de « massacres perpétrés par les forces gouvernementales ». Les images de corps ensanglantés et meurtris sont diffusés sur les médias du réseau planétaire. Pour des militants « bombardés au canon de tank et à l'artillerie et pourchassés par les troupes du régime », on remarquera qu'ils ont eu le temps de filmer les corps tranquillement. Les indignations fusent de toutes parts, les condamnations aussi. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, annonce que son pays projetait de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu. L'ASL affirme ne plus être engagée par le plan Annan (qu'elle n'a toujours pas officiellement accepté) et envoie « en enfer » l'initiative de l'émissaire international.

Et notre cher président François Hollande expulse de facto l'ambassadrice  Syrienne. Et ça commence à faire gros..


La version du gouvernement syrien, que personne ne prendra la peine de diffuser, est la suivante : des groupes extrémistes armés de mortiers et de missiles antichars ont attaqué les troupes régulières qui ont riposté. Les terroristes ont ensuite commis les massacres pour provoquer l'exode des habitants (qui a effectivement eu lieu) pour faire assumer aux troupes régulières la responsabilités de ces atrocités. Le ministre des Affaires étrangère, Walid Moallem, a contacté M. Annan pour lui expliquer la réalité des faits, rapportés en détail par le porte-parole du ministère, Jihad Makdessi.

 

Les autorités syriennes ont rejeté lundi la responsabilité de l’attaque meurtrière sur les combattants islamistes radicaux dans une lettre envoyée au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Auparavant, les médias syriens ont annoncé que les assaillants avaient utilisé des couteaux, ce qui constitue un signe distinctif des islamistes. D’après le ministère syrien des Affaires étrangères, l’attaque contre Houla a été perpétrée par plusieurs centaines de terroristes armés –  » deux à trois cents » convergeant sur le secteur de Houla à bord de 4×4  ou de voitures à plate-forme à partir de Rastan et deux ou trois autres localités de la région de Homs.

Le massacre, a souligné le porte-parole du gouvernement syrien, rejoint par de hauts-responsables de la diplomatie russe,  a eu lieu à la veille de la visite à Damas de l’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan.

Il semble donc que des artilleurs, l'on soit passé aux miliciens de Bachar. Or c’est bien sûr une accusation qui a été formulée par des partisans de l’opposition se présentant comme témoins des tueries. On verra à quoi conclut le rapport que doit remettre en principe sur cette tragédie la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie. Mais on doit quand même se souvenir que l’attribution systématique des morts de civils syriens à l’armée, ou à défaut, aux chabihas, est un « classique » de la propagande CNS/ASL/OSDH. Certains parlent de représailles d’alaouites contre un village sunnite et acquis à l’opposition.

On est quand même dans le flou le plus total, mais c’est néanmoins sur la base de ce flou et d’informations apparemment inexactes que l'on a mis une nouvelle fois le gouvernement syrien sur le banc des accusés.

"Au fait, si jamais le rapport onusien conclut à une responsabilité, même partielle, de groupes d’opposition dans ce massacre, est-ce que Hollande et ses épigones occidentaux, paieront un billet de retour aux ambassadeurs syriens qu’ils viennent d’expulser sous le prétexte du drame de Houla ?"

Guy Delorme via Infosyrie

 

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